Sans les États-Unis, l’Europe peut-elle se défendre ?
Avec l'arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche, l'Europe commence – enfin – à s'inquiéter quant à la situation de sa défense. L'alliance sans faille entre les États-Unis et le vieux continent semble s'éroder, et il va falloir réfléchir aux décisions nécessaires pour pallier à cette situation.
Alors qu'est-ce qui explique une telle dépendance Européenne aux États-Unis ? Comment l'Europe doit repenser sa défense ? Et comment se dresse l'avenir pour le vieux continent ? C'est ce que nous allons décrypter, dans votre allongé du jour.
🛡️ Une dépendance historique à l’Amérique
Depuis des décennies, l’Europe s’appuie sur les États-Unis pour assurer sa sécurité. Cette alliance, née après la Seconde Guerre mondiale, a pris forme à travers l’OTAN, où les Américains jouent le rôle de pilier principal. Avec leurs bases militaires en Europe et leur arsenal avancé, ils ont garanti la défense du continent face aux menaces, notamment pendant la Guerre froide. Mais cette dépendance a un revers : elle a conduit de nombreux pays européens à réduire leurs propres efforts de défense, convaincus que l’oncle Sam serait toujours là pour les protéger.
Cette situation a été mise en lumière de façon brutale par les récentes crises géopolitiques. Sous la future présidence de Donald Trump, les relations transatlantiques risquent de se tendre. Le futur président américain n’a pas hésité à critiquer les membres de l’OTAN pour leurs dépenses de défense insuffisantes, menaçant même de remettre en question l’engagement américain envers l’alliance. Ces tensions ont fait renaître une question : l’Europe peut-elle se défendre seule si l’Amérique se retire ?
La guerre en Ukraine a aussi révélé cette dépendance. Bien que l’Europe ait augmenté son soutien militaire à l’Ukraine, c’est Washington qui reste le principal fournisseur d’armes et de renseignement. Sans cet appui, la capacité de l’Europe à réagir face à une menace majeure serait limitée.
Aujourd’hui, cette dépendance n’est plus tenable. Les incertitudes autour du retour de Trump à la présidence, couplées à une montée en puissance de menaces comme la Russie ou la Chine, rappellent que l’Europe doit investir dans sa propre défense. Mais ce chemin vers l’autonomie s’annonce semé d’embûches, entre défis financiers, désaccords internes et fragmentation industrielle.