Retour en force de l'immobilier coté ?

Dans une étude réalisée fin 2023 et non mise à jour comme elle le devrait par le cabinet Finexsi, la décote des foncières françaises était de 40% fin 2023, elle est désormais de 35% ! (oui oui, nous avons nous-même calculé de la décote actuelle).

Cette décote reste tout de même supérieure à la moyenne historique de 33%..

La raison ? D'abord la pandémie, puis l'inflation et la hausse des taux d'intérêt, qui ont porté un coup fatal au secteur de l'immobilier.

Aujourd'hui, la BCE a baissé ses taux directeurs de 25 points de base, et les actions liées au marché foncier semblent apprécier !

Quel est le modèle économique de ces entreprises ? Ces nouvelles constituent-elles une opportunité ? C'est ce que nous allons voir dans votre allongé du jour.

🏢 Fonctionnement de ces sociétés

Les Sociétés d’Investissement Immobilier Cotées (SIIC) sont des entreprises spécialisées dans la gestion de biens immobiliers. Concrètement, leur activité consiste à investir les capitaux collectés dans l'acquisition ou la construction d'immeubles, dans le but de les louer.

Si vous êtes familier avec les REITs aux États-Unis, les SIIC en sont l'équivalent en Europe.

Le but étant de capter des loyers et/ou des plus-values sur les reventes.

Après la déduction des frais, les loyers sont distribués sous forme de dividendes.

L'investissement sur les SIIC est donc un pari sur le marché immobilier.

L’avantage, c’est que vous n’avez pas besoin d’investir des sommes importantes pour acquérir un bien immobilier, ni de vous occuper de sa gestion. Vous vous contentez simplement de percevoir les dividendes.

Voilà le nom de quelques SIIC bien capitalisées et réputées pour leur solidité :

👉 Unibail-Rodamco-Westfield
👉 Gecina
👉 Klepierre
👉 Covivio
👉 Icade
👉 Altarea

🌧️ Mauvaise période pour l'immobilier

Comme nous l'avons vu dans l'introduction, les sociétés foncières cotées ont traversé des difficultés ces dernières années.

Les hausses de taux ont exercé une pression baissière sur la valeur des actifs immobiliers existants : le financement des achats devient plus cher.

L'action Gecina réalise une perte de 25% sur 5 ans, et pour l'exploitant de centres commerciaux Unibail-Rodamco-Westfield, cette chute atteint même 41%.

Pour évaluer la valorisation de ce type de sociétés immobilières, il est courant d'utiliser l'ANR, ou l'Actif Net Réévalué.

La décote ANR traduit donc la différence entre la valeur comptable de la société et sa valeur en bourse.

Actuellement, le niveau de la décote est au-dessus de la moyenne, à 35% contre une moyenne à 33%.

Et les décotes sont très dispersées en fonction des sociétés, allant de 18,5% pour Klépierre à 60% pour Paref.

Pour les curieux : Klépierre 18,5% ; Société foncière lyonnaise 20% ; Unibail-Rodamco-Westfield 30% ; Carmila 30,5% ; Mercialys 32% ; Gecina 38% ; Covivio 41,1% et Paref 60%. (On n'a pas tout calculé à la main pour rien 🙏)

😏 Une opportunité à saisir ?

En prenant en compte la décote supérieure à la moyenne de ces dernières années et les baisses de taux en cours et à venir de la banque centrale européenne qui devrait stimuler l'immobilier, une opportunité pourrait bien être sur la table.

Mais attention à son exposition :

Et notamment à l'immobilier lié au bureau..

Une exposition à plusieurs SIIC peut vous permettre de diversifier votre portefeuille, en y incorporant de l'immobilier et un revenu passif.

Les actions de SIIC sont cotées en Bourse, ce qui offre une plus grande liquidité. Il est plus facile d'acheter ou de vendre des actions de SIIC qu'un bien immobilier physique ou des parts de SCPI.

Ce n'est certainement pas le secteur le plus palpitant à suivre, ni celui avec lequel vous ferez fortune. Il reste néanmoins un secteur pertinent dans un portefeuille bien équilibré.