Que va devenir TikTok US ?
TikTok devait disparaître des États-Unis... Mais il s'est finalement avéré que non, Trump en ayant pris la défense.
Pourtant, il y a encore quelques années, il s'était opposé à l'application Chinoise...
Alors, où en est actuellement TikTok aux États-Unis ? Quels sont les enjeux économiques et politiques derrière cette simple application de divertissement ? Et finalement, qui pourrait racheter la branche Américaine ? C'est ce que nous allons décrypter, dans votre allongé du jour.
🎥 Où en est l'application ?
TikTok devait disparaître des États-Unis. Le Congrès a voté un bannissement net, arguant de risques pour la sécurité nationale. Mais dans un retournement typique de la politique américaine, Trump a décidé de suspendre la décision. Résultat : l’application reste accessible, mais dans un flou juridique total.
Officiellement, la Maison-Blanche s’inquiète des liens entre ByteDance (propriétaire de TikTok) et Pékin. L’administration Biden, comme celle de Trump avant elle, craint que l’application soit utilisée comme un outil de collecte de données et de propagande chinoise. Pourtant, l’interdiction reste en stand-by, et personne ne semble presser d’exécuter la sentence.
Pourquoi ce rétropédalage ? Un coup politique. Trump, qui avait d’abord porté l’offensive contre TikTok en 2020, joue désormais les protecteurs de l’application. En pleine campagne électorale, il se positionne à contre-courant des démocrates et garde un levier stratégique sur ByteDance. L’idée ? S’assurer du soutien d’une jeunesse connectée et, surtout, garder une influence sur une plateforme qui façonne l’opinion publique.
TikTok reste donc en sursis. Ni banni, ni totalement libre, l’application vit sous la menace d’une expulsion qui n’arrive jamais. Un jeu dangereux, où la politique et l’économie dictent les règles plus que la sécurité nationale.
📣 Enjeu économique et propagande
170 millions d’utilisateurs aux États-Unis. Voilà ce que pèse TikTok. Une audience massive, jeune, ultra-engagée. Pour Washington, c’est à la fois une mine d’or économique et une bombe à retardement géopolitique .
D’un côté, TikTok est un aimant publicitaire. Les marques s’y bousculent, les créateurs y construisent des empires et l’application draine un volume d’attention qui échappe totalement aux plateformes américaines. Si Meta, Google ou X regardent cette bataille de loin, ce n’est pas par détachement, mais par intérêt : si TikTok tombe, ils sont les premiers à rafler la mise.
De l’autre, la peur d’une influence chinoise grandissante. Washington s’inquiète d’un algorithme qui pourrait, à terme, favoriser des récits pro-Pékin et orienter l’opinion publique américaine. La data est le nouveau pétrole, et voir autant d’informations circuler sous pavillon chinois fait grincer des dents.
ByteDance, elle, joue la montre. L’entreprise sait que son succès repose autant sur son algorithme que sur la pression populaire. Plus elle maintient TikTok au cœur du débat, plus il devient politiquement coûteux de le faire disparaître. Une stratégie qui, jusqu’ici, lui a plutôt bien réussi. Mais pour combien de temps encore ?
🤔 Qui pourrait racheter TikTok ?
Si TikTok venait à être contraint de se vendre pour éviter une interdiction, plusieurs mastodontes de la tech seraient sur les rangs. Microsoft, déjà intéressé en 2020, pourrait revenir à la charge, attiré par l’algorithme ultra-efficace de l’application et son immense base d’utilisateurs. Oracle, qui avait failli sécuriser un partenariat avec ByteDance sous Trump, reste également un candidat sérieux, notamment pour rassurer Washington sur la gestion des données américaines.
Mais les GAFAM ne sont pas les seuls en embuscade. Meta et Google, pourtant concurrents directs, pourraient tenter un rachat stratégique, ne serait-ce que pour neutraliser un rival qui capte l’attention de la jeune génération. Problème : une telle acquisition poserait de sérieux problèmes de concurrence et risquerait de bloquer toute validation par les régulateurs antitrust.
D’autres acteurs, plus inattendus, pourraient également tenter leur chance. Un consortium d’investisseurs américains, une fusion avec une autre plateforme sociale ou même une acquisition par un groupe média comme Disney ne sont pas à exclure.
Elle est utilisée par une portion de la population jeune et engagée, que Trump ne veut pas se mettre à dos...
L'entreprise qui réussira à mettre la main sur l'application s'assurera un cash-flow énorme, tant elle est rentable. La bataille promet d'être féroce...