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Nous avons besoin d'armes

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Les derniers événements en Ukraine ont l'effet d'une bombe : l'Europe doit se réveiller militairement. Seulement, il y a un problème, et pas des moindres : l'industrie européenne de la défense est trop petite.

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by Jules

Les derniers événements en Ukraine ont l'effet d'une bombe : l'Europe doit se réveiller militairement.

Seulement, il y a un problème, et pas des moindres : l'industrie européenne de la défense est trop petite.

À quel point notre industrie manque de capacité de production ? Pourquoi la collaboration entre les États de l'UE est indispensable ? Et sommes-nous sur le point de nous réveiller ? C'est ce que nous allons décrypter, dans votre allongé du jour.

🏭Une industrie trop petite

L’Europe s’est longtemps bercée d’illusions. La défense ? Un problème américain.

Avec l’OTAN en garantie, les budgets militaires européens ont été réduits au strict minimum, et l’industrie de l’armement a suivi la même trajectoire. Résultat : quand la guerre en Ukraine a éclaté, le continent s'est retrouvé piégé.

Les stocks de munitions ont fondu à une vitesse alarmante, et les industriels n’ont pas la capacité de production pour répondre à la demande.

Les usines de munitions tournent au maximum de leurs capacités, mais elles restent loin des standards américains. Rheinmetall, Leonardo, Nexter ou Saab voient leurs carnets de commandes exploser, mais ils restent encore trop petits pour faire jeu égal avec Lockheed Martin, Boeing ou Raytheon

Et pourtant, les signaux sont au vert. La guerre a réveillé l’Europe, et les commandes s’accumulent. Le marché de la défense européenne est en train de changer de dimension, mais entre les ambitions et la réalité industrielle, il y a un monde. Produire plus, plus vite et mieux ? C’est là que les vrais défis commencent.

🤝 Un manque de coordination

L’Europe a compris qu’il fallait mettre la main au portefeuille.

Depuis 2022, les budgets de défense explosent : +50% en Allemagne, +40% en France, +100% en Pologne.

Les dépenses totales de l'investissement dans la défense en Europe. Ça grimpe, mais c'est toujours insuffisant.

Une pluie de milliards, mais avec un problème majeur : l’argent est mal réparti.

Moins de la moitié de ces budgets sert réellement à moderniser les équipements. Le reste ? Soldes, infrastructures, logistique… Tout sauf des chars et des missiles.

Autre souci : la fragmentation industrielle. L’Europe compte 62 plateformes de blindés différentes, contre 8 aux États-Unis.

Chaque pays veut son propre matériel, ses propres usines, ses propres technologies, ce qui empêche une production de masse efficace. Là où les Américains construisent 1 000 missiles sur une chaîne, l’Europe peine à en produire 100.

Bruxelles tente de reprendre la main en poussant pour des achats groupés et des projets communs. Mais entre les rivalités nationales et les querelles industrielles, les avancées restent lentes. Tant que chaque pays voudra son propre avion de chasse, son propre char, son propre missile, l’Europe restera en ordre dispersé face aux mastodontes américains.

L’argent est là, mais la machine reste grippée.

⏰ Un réveil ?

L’industrie de la défense européenne est en plein réveil, mais elle joue encore en deuxième division.

Pour passer à l’échelle supérieure, il faut des commandes publiques massives et garanties sur le long terme. Aux États-Unis, le Pentagone signe des contrats de plusieurs décennies avec ses fournisseurs.

En Europe ? Les industriels vivent encore de commandes sporadiques, sans visibilité. Difficile dans ces conditions d’investir massivement dans des usines ou de nouvelles lignes de production.

Malgré tout, des consolidations commencent à émerger. MBDA est devenu le champion européen des missiles, Airbus domine l’aérospatial, et la France et l’Allemagne travaillent enfin sur un char commun.

Le MGCS, un char issu d'une collaboration entre l'Allemagne et la France

Mais ces avancées restent lentes et insuffisantes. Pendant que l’Europe se coordonne, les États-Unis et la Chine avancent à vitesse grand V.

🪖
Les années de dépendance au tout-puissant Oncle Sam sont en train de nous coûter très cher. Nous sommes insignifiants, même pas convié aux tables des discussions, pour une guerre qui se passe pourtant sur notre sol.

Le Vieux Continent n’a plus vraiment le choix : il doit muscler son industrie de défense, et vite. Le réveil est en cours, mais la vraie question reste : sera-t-il suffisant ?
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par Jules

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