L’USDT en Europe, c’est fini ?
Bonjour et bienvenue à nos 3 abonnés dans ce nouveau récap de la semaine.
Au programme :
👉🏼 Les banques occidentales fuient la Chine
👉🏼 Le réchauffement climatique inquiète la SNCF
👉🏼 NVIDIA chute brièvement après avoir été épinglé par le régulateur français
👉🏼 Circle, premier émetteur conforme au règlement MICA
👉🏼 L’édito du jour ; géopolitique
Les banques occidentales fuient la Chine
Les banques occidentales présentes en Chine réduisent leurs effectifs locaux à un rythme jamais vu depuis des années, le marché Chinois a ralenti ce qui a affecté les bénéfices et mis un terme aux années d’expansion du pays.
Les marchés Chinois sont plongés dans un contexte économique faible, plombé par un ralentissement immobilier et les retombées des tensions entre Washington et Pékin.
D’autant plus que, les opportunités sont nombreuses pour ces banques ; elles perdent patience et se dirigent vers l’Inde, l’Asie du Sud-Est ou même, aux États-Unis.
Les banques avaient supprimé plus de 60 000 emplois dans le monde en 2023, à cause de la baisse des transactions et des cotations en bourse.
Jamie Dimon, l’actuel directeur général du géant JPMorgan, a déclaré en mai qu’une partie de ses activités de banque d’investissement en Chine était tombée en ruine.
Le réchauffement climatique inquiète la SNCF
L’impact potentiel du réchauffement climatique pourrait toucher durement la SNCF. Entre les voies inondées, les éboulements, les chutes d’arbre, la surchauffe des rails, la déstabilisation des sols ou encore, les problèmes d’alimentation électrique lors des canicules et les tempêtes, le sujet écologique est devenu un sujet majeur pour la SNCF.
Il faut dire que les coûts des sinistres liés à la météo coûtent une fortune à la société ; 18 millions d’euros par an entre 2019 et 2022, et ce, sans compter les pertes liées aux fermetures des lignes.
Depuis quelques années, la SNCF travaille même directement avec Météo France ; si la vitesse du vent dépasse un seuil, l’entreprise interrompt directement la circulation des trains.
Mais la question qui demeure, c’est la robustesse des équipements à horizon 2100, où le scénario de référence est désormais +4°C.
NVIDIA chute brièvement après avoir été épinglé par le régulateur français
NVIDIA devrait être inculpé par le régulateur français de la concurrence, pour pratiques anticoncurrentielles.
L’autorité de la concurrence française, dans un rapport publié en fin de semaine dernière sur la concurrence dans l’IA générative, a évoqué le risque d’abus de la part des fournisseurs de puces.
Elle s’inquiète de la dépendance du secteur au logiciel de programmation interne CUDA de NVIDIA, le seul système 100% compatible avec les cartes graphiques, et qui est devenu indispensable à l’intelligence artificielle générative.
Les entreprises risquent des amendes pouvant aller jusqu’à 10% de leur CA annuel mondial en cas de violation des règles antitrust françaises.
Circle, premier émetteur conforme au règlement MICA
La réglementation MiCA vient tout juste d’entrer en vigueur, que la société émettrice de l’USDC, Circle, a déjà annoncée qu’elle devenait le premier émetteur de stablecoins au monde à s’être conformé au règlement Européen.
Elle devient donc la première entreprise à émettre en toute conformité l’USDC, le deuxième stablecoin le plus capitalisé du marché, et l’EURC, son stablecoin adossé à l’Euro.
Pour être conforme au nouveau règlement européen, Circle a dû s'aligner sur certaines règles, notamment l’obligation d’assurer son stablecoin Euro à parité ; 100% des réserves assurant cette parité sont hébergées via Circle France.
Circle émet et rachète donc directement les USDC et les EURC auprès des institutions du marché européen, via Circle Mint France.
Dans l’idée, cette mise en conformité va surtout être destinée aux professionnels souhaitant intégrer l’USDC et l’EURC dans leur business ; Circle mint est une façon quasi instantanée et économique d’acheter et revendre des stablecoins sur l’ensemble du marché européen.
Circle est donc dans une excellente position en Europe ; le stablecoin est complètement régulé. Mais cette régulation ne semble pas être pertinente pour Paolo Ardoino, le PDG de la société Tether émettrice du stablecoin le plus capitalisé : l’USDT.
La réglementation prévoit que tous les stablecoins soient adossés au ratio 1:1, uniquement avec des espèces, ce qui ne semble pas approprié.
“Les dépôts d’espèces non garantis ne sont pas une bonne idée. Nous devrions apprendre de ce qu’il s’est passé avec la SVB. Les stablecoins devraient pouvoir conserver 100% de leurs réserves en bons du Trésor, plutôt que de s’exposer à des faillites de banques.”
Circle devrait donc rester dans une situation de monopole pendant un petit moment, sans que Tether ne cherche à se conformer aux réglementations européennes. Est-ce que cela va permettre à l’USDC de devenir prochainement le stablecoin le plus capitalisé ?
Relation Russie Corée du Nord
Récemment, le président Vladimir Poutine est allé en Corée du Nord rencontrer Kim-Jong Un, une première en 24 ans.
Vladimir Poutine a déclaré que la Russie cherchait à travailler en collaboration avec la Corée du Nord afin de résister aux pressions occidentales, suite à l’envahissement de l’Ukraine par la Russie.
“Nous développerons des mécanismes alternatifs de commerce et de règlement mutuel qui ne soient pas contrôlés par l’Occident, et résisterons ensemble aux restrictions unilatérales illégitimes”. V. Poutine.
Mais, le commerce n’est pas le seul motif du déplacement de Vladimir Poutine, les deux dictateurs ont également signé un accord engageant chaque partie à fournir une assistance militaire immédiate à l’autre en cas d’agression armée.
Selon le Financial Times, la Russie avait déjà fourni du pétrole à la Corée du Nord en échange de missiles balistiques.
Évidemment, cette union déplaît à l’Occident, a commencé par les voisins de la Corée du Nord ; la Corée du Sud et le Japon.
Pour répondre à ce pacte, les USA ont récemment envoyé le porte-avions Théodore Roosevelt dans la ville de Busan, afin de participer à des exercices militaires avec la Corée du Sud et le Japon.
Mais, l’Occident n’est pas seul à s’inquiéter des rapprochements entre V. Poutine et Kim Jong Un, ce rapprochement est également en défaveur de la Chine.
En avril dernier, Xi Jinping a envoyé en Corée du Nord le plus haut responsable du parti communiste Chinois, ce qui n’était pas arrivé depuis cinq ans, pour réaffirmer la profonde amitié entre les deux parties.
La Chine craint que le renforcement des liens entre la Corée du Nord et la Russie renforce le sentiment d’indépendance de Kim-Jong Un envers Pékin, pouvant causer de nouveaux lancements de missiles menaçant la stabilité de l’Asie.
D’autant plus que Pékin et Pyongyang (la Capitale Nord-Coréenne) ont un accord de défense mutuel qui a été signé en 1961.
Si la Corée du Nord se retrouve à défendre la Russie, l’Occident pourrait s’en prendre à la Corée du Nord, ce qui mettrait la Chine dans une situation délicate.
Biden, le candidat que personne ne veut
Depuis le débat entre Trump et Biden ayant eu lieu la semaine dernière, c’est la crise dans le camp des démocrates.
Les sondages, qui montraient jusqu’ici des résultats assez serrés, ont complètement dégringolé en faveur de Donald Trump. L’actuel président des États-Unis n’a absolument pas convaincu les électeurs, ce qui fait revenir une question :
Biden a-t-il vraiment sa place dans cette campagne électorale ?
Les entretiens avec les donateurs, consultants et agents du parti démocrate ont révélé une conviction croissante selon laquelle Biden n’est plus apte à défier Donald Trump pour la présidence, et devrait laisser sa place à un autre candidat.
Selon le Financial times, les responsables du renseignement qui donnent un briefing quotidien à Biden ont remarqué son déclin dès l’année dernière, annihilant les affirmations de la Maison Blanche sur la santé mentale de l’actuel président des États-Unis.
Pourtant, le Président semble bien décidé à continuer la course. Jill Biden, sa femme, a déclaré que la famille “ne laissera pas ces 90 minutes de débat définir les quatre années de sa présidence. Nous continuerons à nous battre”.
Dans le cas où Joe Biden devait être remplacé, six noms ressortent parmi les candidats potentiels, parmi eux :
- Kamala Harris, l’actuelle vice-présidente de Biden.
- Gavin Newsom, l’actuel gouverneur de Californie.
- J.B. Pritzker, gouverneur de l’Illinois
- Gretchen Whtimer, Gouverneure du Michigan
- Sherrod Brun, sénateur
- Doyen Phillips, candidat lors des primaires démocrates en début d’année.
La France, finito ?
La France est en pleine période de mutation politique.
Le RN a atteint de nouveaux sommets, son soutien augmente dans tout le pays, et dans tous les groupes démographiques.
Il y a 68 scrutins contre le RN où la majorité présidentielle est arrivée en deuxième position, 62 autres où le Nouveau Front Populaire est arrivé en deuxième position.
C’est donc une véritable course contre la montre qui se joue, où la gauche et la majorité présidentielle se retirent pour éviter un maximum de siège au rassemblement national.
La chute du parti de l’actuel président est, en tout cas, absolument vertigineuse. Lors des législatives de 2007, Emmanuel Macron a recueilli 43,06% des voix, puis 25,8% des voix en 2022, et enfin 22,4% des voix en 2024.
Il est probable qu’Emmanuel Macron ne s’attendait pas à voir une gauche, éternellement divisée, se réunir en si peu de temps.
Les marchés se sont, quant à eux, montrés rassurés par les résultats ; il est peu probable qu’un groupe réussisse à obtenir la majorité absolue, et aucun programme démagogique ne devrait alors être mis en place.
Les obligations françaises sont rachetées, et le CAC40 a ouvert en positif en ce début de semaine.
Voilà pour la newsletter du jour, nous espérons qu’elle vous a plu.
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