Le marché automobile européen n'a plus la cote
L'industrie automobile européenne traverse une crise profonde, confrontée à la baisse de la demande, à la concurrence chinoise et à la transition vers les véhicules électriques
L’industrie automobile européenne traverse une crise profonde, marquée par des perturbations de la chaîne d’approvisionnement, une demande en baisse et une transition difficile vers les véhicules électriques (VE).
Le secteur, longtemps un pilier de l’économie européenne, se retrouve désormais en difficulté face à des défis technologiques et économiques sans précédent. Les constructeurs automobiles doivent non seulement composer avec la concurrence accrue des fabricants chinois, mais aussi répondre aux exigences strictes de l’Union européenne en matière de réduction des émissions de CO2.
Pourquoi une telle crise du secteur automobile européen ? Quels sont les défis auxquels nos constructeurs locaux sont confrontés ? La transition énergétique sera-t-elle une opportunité ou un fardeau ? C'est ce que nous allons découvrir, dans l'allongé du jour.
⚙️ Les causes de la crise du secteur automobile européen
L’un des principaux moteurs de la crise actuelle est l’effondrement de la demande en Europe.
En effet, malgré l’atténuation des perturbations causées par la pandémie de COVID-19, les ventes de véhicules ne sont pas revenues aux niveaux d’avant la crise. Plusieurs constructeurs, dont Volkswagen, Renault et Stellantis, ont vu leurs ventes chuter de manière significative au cours des derniers mois.
À cela s’ajoute la hausse des taux d’intérêt dans la zone euro, qui a contribué à freiner la demande de crédit automobile, rendant l’achat de nouveaux véhicules moins accessible pour de nombreux consommateurs.
Parallèlement, la transition vers les véhicules électriques s’avère plus compliquée que prévu. Bien que l’Union européenne ait fixé des objectifs ambitieux pour réduire les émissions de CO2 et interdire les voitures à moteur thermique d’ici 2035 – et nous en reparlerons plus loin –, les ventes de véhicules électriques peinent à décoller.
Cette baisse est en partie attribuable à la fin des subventions pour les VE dans certains pays et à une réticence des consommateurs face aux prix encore élevés des véhicules électriques, malgré les incitations financières.