Le laboratoire libertarien
Javier Milei, le plus libéral des libéraux
Milei est assurément un personnage politique excentrique et controversé. Néanmoins, c'est la première fois que le monde regarde l'économie de l'Argentine depuis longtemps, le pays servant de laboratoire à l'idéologie libertarienne.
Alors, qui est Javier Milei ? Qu'a-t-il mis en place à son arrivée ? Et pour quel résultat ? C'est ce que nous allons découvrir, dans votre allongé du jour.
🇦🇷 L'idéologie de Milei
L’Argentine, autrefois l’une des économies les plus prospères d’Amérique latine, a connu des années de chaos économique. Inflation à trois chiffres, peso en chute libre, pauvreté grandissante… Le pays était pris dans une spirale infernale. C’est dans ce contexte explosif qu’un homme au style atypique a fait irruption sur la scène politique : Javier Milei, économiste libertarien et personnage aussi excentrique que controversé.
Tout droit sorti d’une émission de télé, crinière en bataille et discours de “rupture totale”, Milei a promis ce que personne d’autre n’osait annoncer : démolir l’État. Son slogan ? “Que se vayan todos” (“Qu’ils s’en aillent tous”). Son ennemi numéro un ? L’État “parasite”, qu’il accuse de voler la richesse des Argentins. Contrairement aux politiciens traditionnels, il ne promet pas de “réformer” le système, mais de le pulvériser.
Son arrivée au pouvoir en 2023 a secoué l’Argentine. Pour la première fois, un président libertarien dirigeait le pays. Ses premières mesures n’ont pas tardé à faire du bruit : coupes massives dans les dépenses publiques, suppression des subventions et réduction des postes dans l’administration.
L’idée ? Rendre l’État “aussi mince qu’une feuille de papier”, selon ses propres termes. Pour ses partisans, c’est un héros qui “ose faire ce que personne n’a fait”. Pour ses détracteurs, c’est un pyromane qui joue avec l’économie. Une chose est sûre : l’Argentine n’a jamais vécu une telle rupture politique. Mais le plus dur reste à venir. Détruire est une chose, reconstruire en est une autre. Milei devra prouver qu’il peut non seulement réduire l’État, mais aussi remettre l’économie sur les rails. Et tout le pays le regarde.