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Le gaz en Europe : prochaine source d'inquiétude ?

Le gaz en Europe : prochaine source d'inquiétude ?

Pendant des années, le modèle économique de l'Union Européenne reposait sur le gaz Russe peu cher. Mais vous le savez, les temps ont bien changé, et l'Europe ne dépend plus du gaz russe, mais du gaz mondial.

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par Jules

Pendant des années, le modèle économique de l'Union Européenne reposait sur le gaz Russe peu cher.

Mais vous le savez, les temps ont bien changé, et l'Europe ne dépend plus du gaz russe, mais du gaz mondial.

Alors, pourquoi l'Europe n'est plus à l'abri concernant son approvisionnement en gaz ? De qui dépend-on désormais ? Et va-t-on vers une crise énergétique ? C'est ce que nous allons décrypter, dans votre allongé du jour.

🤔 Pourquoi l’Europe n’est pas à l’abri ?

Pendant des mois, l’Europe s’est rassurée avec des stocks de gaz pleins à craquer. Mais l’hiver 2024-2025, plus rude que prévu, a accéléré la consommation. Résultat : en février, les stocks sont tombés à 44%, bien en dessous des 65% de l’an dernier et au plus bas depuis la crise énergétique de 2022.

Avec la fin du contrat de transit par l’Ukraine, l’Europe a définitivement tourné la page du gaz russe. Même en cas d’accord de paix entre Moscou et Kiev, un retour au niveau d’importation d’avant-guerre semble improbable. Depuis 2022, Bruxelles a diversifié ses fournisseurs et n’a aucune intention de dépendre à nouveau du Kremlin.

Moins de gaz en stock signifie une compétition féroce pour reconstituer les réserves cet été. Mais un problème majeur se pose : les prix du gaz pour l’été 2025 sont actuellement plus élevés que ceux de l’hiver prochain, ce qui casse le modèle économique du stockage.

Habituellement, on achète du gaz bon marché en été pour le revendre plus cher en hiver. Mais cette fois, l’écart de prix est si mince que les fournisseurs hésitent à remplir les réserves.

Entre l’épuisement rapide des stocks, l’absence de gaz russe et un marché du GNL ultra-tendu, le prochain hiver pourrait être encore plus compliqué que le précédent.

🌐 Une dépendance trop forte ?

Depuis qu’elle s’est sevrée du gaz russe, l’Europe mise sur le GNL (gaz naturel liquéfié) pour sécuriser son approvisionnement. Mais ce pari l’expose aux dynamiques du marché mondial, où elle doit rivaliser avec l’Asie et l’Amérique latine pour capter des cargaisons.

Si la Chine repart à pleine vitesse, elle risque de capter une grosse partie de l’offre disponible, faisant grimper les prix et compliquant le remplissage des stocks européens. En parallèle, le Japon, toujours très dépendant du gaz pour compenser ses pannes nucléaires, pourrait lui aussi absorber une part importante du marché.

L’Europe a multiplié les terminaux méthaniers, mais cela ne suffit pas : les infrastructures tournent déjà à plein régime et les capacités de transport restent limitées. Il ne suffit pas d’acheter du gaz, encore faut-il pouvoir le livrer aux bons endroits.

L’UE doit donc jongler entre prix élevés et impératif de remplir ses stocks avant l’hiver. Mais avec un prix estival supérieur à celui de l’hiver, certains acteurs pourraient choisir d’attendre… au risque de se retrouver piégés à l’automne avec des niveaux de stockage insuffisants.

L’Italie pousse pour un remplissage anticipé, tandis que l’Allemagne envisage des subventions pour inciter au stockage.

L’Europe pensait s’être libérée de sa dépendance au gaz russe, mais elle s’est liée à un marché encore plus imprévisible et concurrentiel.

🔌 Un choc énergétique à venir ?

Les signaux d’alerte s’accumulent : stocks au plus bas, prix du gaz instables, incertitude sur l’offre mondiale… L’Europe a évité le pire ces dernières années, mais 2025 pourrait être l’année où l’équilibre fragile du marché du gaz vacille.

L’hiver rigoureux a vidé les réserves plus vite que prévu, laissant l’UE face à un défi majeur pour reconstituer ses stocks. Sa dépendance croissante au GNL l’expose aux tensions géopolitiques et aux fluctuations des prix. Tout dépendra de la demande chinoise, de la capacité des producteurs à livrer l’Europe et de la météo l’hiver prochain.

Pour éviter une crise, l’Europe pourrait devoir répéter les efforts de réduction de la consommation initiés après l’invasion de l’Ukraine : restrictions industrielles, baisse de la demande électrique, moindre utilisation du chauffage… Mais cette stratégie a un coût. En 2023-2024, certaines industries lourdes ont réduit leur activité faute d’énergie abordable, fragilisant la compétitivité européenne.

La situation montre que l’Europe ne peut plus naviguer de crise en crise en jonglant avec ses importations de gaz. L’accélération de la transition énergétique devient une nécessité, avec des investissements massifs dans les renouvelables, l’hydrogène et le nucléaire. Mais ces solutions prendront des années à compenser la dépendance au gaz, laissant au moins une décennie de vulnérabilité face aux chocs énergétiques.

🇪🇺
L’Europe a-t-elle réellement sécurisé son approvisionnement ou ne fait-elle que repousser le problème d’un hiver à l’autre ? Si l’été 2025 ne permet pas de remplir suffisamment les stocks, l’hiver suivant pourrait bien être le plus critique depuis 2022.
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by Jules

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