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La guerre commerciale commence

La guerre commerciale commence

La guerre commerciale a réellement commencé hier, avec les tarifs douaniers officiellement effectifs sur différents pays, notamment le Canada, le Mexique et la Chine.

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par Jules

La guerre commerciale a réellement commencé hier, avec les tarifs douaniers officiellement effectifs sur différents pays, notamment le Canada, le Mexique et la Chine.

Alors, comment a réagi le dollar ? Quelles sont les industries les plus touchées ? Et enfin, à quel point cela va changer les rapports diplomatiques ? C'est ce que nous allons décrypter, dans votre allongé du jour.

💵 Le dollar, premier touché

Le dollar aurait dû s’envoler. Historiquement, en période de tensions économiques et de guerre commerciale, les investisseurs se réfugient sur la devise américaine. Pourtant, cette fois, c’est l’inverse : le billet vert flanche.

Plusieurs facteurs expliquent ce paradoxe.

D’abord, l’incertitude. Les États-Unis viennent d’imposer des tarifs douaniers de 25% sur les importations canadiennes et mexicaines, et 10% supplémentaires sur celles en provenance de Chine. Si cela devait, en théorie, renforcer la compétitivité de l’industrie américaine, la réalité est plus complexe. En renchérissant le coût des importations, ces mesures créent des tensions inflationnistes et compliquent la tâche de la Fed.

Ensuite, il y a un changement plus profond : la crédibilité du dollar comme valeur refuge est mise à l’épreuve.

Traditionnellement, quand tout va mal, les capitaux affluent vers la devise américaine. Mais cette fois, l’incertitude politique et économique aux États-Unis pousse certains investisseurs à diversifier leurs actifs. L’euro, le yen et même des devises émergentes profitent de cette méfiance.

Enfin, la crainte d’une récession pèse sur le billet vert.

Le Canada et le Mexique, principaux partenaires commerciaux des États-Unis, sont en première ligne et risquent de voir leur économie se contracter. Si ces partenaires souffrent, les exportateurs américains en souffriront aussi, accentuant le ralentissement économique.

Comment les tarifs impacteront le PIB des différents pays, par rapport aux précédentes prévisions.

Face à cette situation, la Fed se retrouve dans un dilemme.

Doit-elle maintenir des taux élevés pour freiner l’inflation alimentée par les tarifs douaniers, au risque d’accélérer la récession ? Ou doit-elle les baisser pour soutenir l’activité, au risque d’affaiblir encore plus le dollar ?

Une chose est sûre : la guerre commerciale ne fait que commencer, et son impact sur la monnaie américaine pourrait être bien plus durable que prévu.

🏭 Quelles sont les industries les plus touchées ?

La guerre commerciale frappe fort, mais pas tout le monde de la même manière. Certains secteurs américains se frottent les mains, tandis que d’autres encaissent un véritable coup de massue.

Les grands perdants : industrie, agriculture et consommation

Les constructeurs automobiles américains sont parmi les premières victimes. La hausse des tarifs sur l’acier et l’aluminium fait grimper les coûts de production, forçant les fabricants à revoir leurs marges ou à augmenter leurs prix. Résultat : une perte de compétitivité face aux concurrents asiatiques et européens. Même problème pour l’électronique et les semi-conducteurs, qui dépendent des importations chinoises.

Le secteur agricole, lui, est en mode survie. En représailles aux taxes américaines, Pékin a immédiatement répliqué en taxant lourdement le soja, le maïs, la viande et d’autres produits agricoles américains. Des milliards de dollars de ventes annuelles sont en jeu, et les fermiers du Midwest, déjà fragilisés par la volatilité des prix, risquent d’en faire les frais.

Les industries où les tarifs douaniers élevés pèseront sur la production industrielle locale

Enfin, les consommateurs américains eux-mêmes sont touchés. Une part importante des produits de grande consommation — des vêtements aux appareils électroménagers — vient de l’étranger. Avec des tarifs douaniers à 25% sur certaines importations, les prix dans les rayons risquent de s’envoler.

Les gagnants : acier, aluminium et relocalisation

Mais tout n’est pas noir. L’industrie sidérurgique et métallurgique américaine, longtemps asphyxiée par la concurrence étrangère, retrouve un second souffle. Avec des taxes sur l’acier et l’aluminium importés, la demande pour les producteurs locaux grimpe en flèche.

Certaines entreprises, notamment dans le secteur manufacturier, pourraient également profiter du phénomène de relocalisation. Si les coûts des importations explosent, les groupes américains auront tout intérêt à produire sur le sol national pour éviter les taxes. Un gain potentiel à long terme, mais qui nécessite des investissements colossaux et un temps d’adaptation.

Les industries où les tarifs douaniers boosteront la production industrielle locale

Le choc pour les pays voisins

Le Canada et le Mexique, qui exportaient massivement vers les États-Unis sous le cadre de l’ancien accord de libre-échange, sont les premières économies à encaisser le choc. La récession menace, notamment au Mexique, où les exportations vers les États-Unis représentent près de 80% du commerce extérieur.

La Chine, de son côté, s’adapte. Plutôt que de céder, Pékin riposte en taxant stratégiquement des secteurs sensibles aux États-Unis tout en diversifiant ses exportations vers d’autres marchés. L’économie chinoise est certes touchée, mais sa résilience et sa capacité à rediriger son commerce limitent pour l’instant les dégâts.

La bataille est lancée, et les premières victimes apparaissent déjà. Mais la vraie question est de savoir si cette guerre commerciale restera un bras de fer temporaire ou si elle annonce un remodelage en profondeur des échanges mondiaux.

🌐 Un tournant historique pour le commerce mondial ?

Ce n’est pas juste une nouvelle crise commerciale, c’est un virage à 180° dans la mondialisation. Les États-Unis viennent de lancer la plus grande vague de protectionnisme depuis les années 1930, et les répercussions vont redessiner les règles du commerce international pour les décennies à venir.

Jusqu’ici, le système reposait sur l’idée que le libre-échange profitait à tous. Les grandes économies avaient tout misé sur des chaînes d’approvisionnement mondialisées, où chaque pays jouait un rôle spécifique. Aujourd’hui, ce modèle vacille. Avec les nouvelles taxes américaines, les entreprises repensent leur stratégie : produire localement pour éviter les barrières douanières ou diversifier leurs fournisseurs pour limiter les risques.

Un découplage entre l’Occident et la Chine ?

L’impact de cette guerre commerciale dépasse largement les relations entre les États-Unis et leurs voisins. Elle accélère un processus déjà en cours : le découplage économique entre l’Occident et la Chine. Pékin, qui dépendait encore en partie du marché américain, multiplie ses efforts pour réduire cette dépendance. Ses nouvelles cibles : l’Asie du Sud-Est, l’Afrique et le Moyen-Orient, où elle renforce ses investissements.

Les entreprises américaines, de leur côté, commencent à revoir leurs plans. Plutôt que de dépendre de la Chine, elles cherchent des alternatives : l’Inde, le Vietnam ou encore le Mexique. Mais ce réalignement prend du temps et coûte cher. D’ici là, la volatilité risque de rester élevée.

Vers un monde en blocs ?

L’autre grand changement, c’est la montée en puissance d’un monde commercial fragmenté. Si les États-Unis durcissent le ton, l’Europe pourrait suivre, notamment en imposant des barrières sur certains produits chinois. On assiste à un retour des alliances économiques régionales, avec des blocs qui se forment autour des grandes puissances.

⛴️
Le libre-échange tel qu’on le connaissait semble en voie de disparition. À sa place, un monde plus protectionniste, plus instable, où chaque pays devra jongler entre protection de son industrie et maintien de ses exportations. La guerre commerciale actuelle n’est peut-être que le début d’une restructuration profonde de l’économie mondiale. Reste à savoir qui en sortira gagnant.
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by Jules

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