La dette souveraine intéresse les intervenants, mais pas n'importe laquelle
Les données des clients de la Bank of America nous montrent qu'ils sont acheteurs de dette américaine, notamment celle entre 2 et 10 ans, à moyen terme donc.
Mais la dette très longue durée (20 - 30 ans) est complètement oubliée, ne comptant que 2 milliards d'achats de clients privés depuis 2018.
D'un côté, même si les risques ne sont pas les mêmes, les clients privés de la BoFa sont également massivement positionnés sur les MAG7. Cet argent investi dans des actions n'est pas investi ailleurs, comme dans des obligations souveraines.
D'autant plus que le marché price une probabilité de 100% pour une première baisse des taux de la FED le 18 septembre.
Ce qui devrait être positif pour les actions... En théorie.
Car, historiquement, une baisse des taux directeurs n'a quasiment jamais corrélé à une forte hausse des indices. Voyez par vous-même :
Ce n'est simplement arrivé qu'une fois, avant le krach COVID.
Les intervenants continuent de parier sûr un atterrissage "en douceur" de l'économie, c’est-à-dire sans récession.
C'est déjà ce qu'avait souligné le Fund Manager Survey d'avril 2024 (le sondage réalisé par la BoFa auprès des gestionnaires de fonds).
Concrètement, les acheteurs d'obligations souveraines longue durée sont absents, car ils estiment que les probabilités d'un atterrissage difficile de l'économie très faibles.
Si le marché se met à pricer un atterrissage plus difficile, les fonds se réfugieront probablement vers ces obligations longue durée.