Bolloré éclate l'empire Vivendi
Un coup dur pour la Bourse de Paris, qui voit un fleuron français partir
Vivendi, le conglomérat contrôlé par le groupe Bolloré, s’apprête à se scinder en quatre entités distinctes, une décision qui va sérieusement impacter le paysage boursier français. Ce projet, validé lors de l’Assemblée générale extraordinaire du 9 décembre 2024, vise à réduire la décote boursière du groupe et à “révéler la vraie valeur des actifs”, selon la direction.
La réorganisation prévoit la cotation de Canal+ à Londres et de l’agence de publicité Havas à Amsterdam, tandis que Louis Hachette restera sur Euronext Growth à Paris. Vivendi conservera des actifs résiduels comme Gameloft et des participations dans UMG et Telecom Italia. Conséquence directe : Vivendi devrait perdre sa place au CAC 40, alimentant les critiques de certains actionnaires minoritaires et fonds activistes, comme Ciam, qui dénoncent une opération profitant principalement au groupe Bolloré.
Pour Paris, c’est un coup dur symbolique. La Bourse voit s’échapper deux fleurons historiques, renforçant l’idée que la France peine à retenir ses grands groupes.
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