À quoi s'attendre si Trump revient à la Maison Blanche ?

Depuis quelques semaines, il devient de plus en plus probable que D. Trump accède de nouveau au siège de la Maison Blanche d'ici novembre 2024.

Dans une récente interview accordée à Bloomberg, l'ancien président revient sur son programme économique et de politique internationale, que nous allons décortiquer aujourd'hui.

Inflation

Trump a évidemment critiqué la gestion de l'inflation par Biden, mais l'inflation est surtout pour lui une occasion en or de conquérir un électorat de classe populaire.

Pour lui, il est clair que les prix baisseront sous son nouveau mandat, grâce à deux leviers :

- Il fera baisser les prix de l'énergie, en forant davantage de pétrole et de gaz.

"Nous avons plus d'or noir que quiconque", a-t-il déclaré.

- En régulant l'immigration, qui est le facteur le plus important; (selon lui).
Il souligne que l'immigration profitera aux minorités.

"Les noirs vont être décimés par les millions de personnes qui arrivent dans le pays, ils le ressentent déjà. Leurs salaires ont considérablement baissé, leurs emplois sont pris par les migrants arrivants illégalement dans le pays."

Note : la BLS affirme que la majorité des gains d'emploi depuis 2018 ont concerné les citoyens américains, et non les migrants.

Mais outre ces deux leviers concernant, il y a un élément que Trump omet de mettre en avant concernant l'inflation...

Les tarifs douaniers

Trump veut mettre en place de nouveau tarifs douaniers, et augmenter ceux déjà existants. Une mesure qui n'est pas populaire auprès de tous les économistes.
Goldman Sachs, Morgan Stanley et Barclays ont averti leurs clients qu'ils devaient s'attendre à un retour de l'inflation, à cause des politiques commerciales protectionnistes.

Deux rapports semblent confirmer les avertissements des banques de Wall Street : celui du Peterson Institute for International Economics, estimant que ces politiques protectionnistes coûteront 1 700 dollars par an à une famille américaine moyenne.

Et celui d'Oxford Economics, estimant que les tarifs douaniers, la restriction de l'immigration et les réductions d'impôts pourraient ralentir la croissance et augmenter l'inflation.

Trump veut donc continuer de prescrire davantage de tarifs douaniers, pas seulement à la Chine, mais également à l'Union Européenne.
Il veut imposer un tarif général de 10% sur les importations en provenance de tous les pays.

"L'Union Européenne a l'air si belle, nous aimons l'Écosse et l'Allemagne, nous aimons tous ces pays, mais une fois que vous avez dépassé cela, ils nous traitent violemment".

Il constate la réticence des Européens à importer des automobiles et des produits agricoles américains, et pense qu'il est une des principales raisons du déficit commercial de 200 milliards de dollars des USA.

Taïwan

Concernant Taïwan, que la Chine considère comme une province séparatiste, Trump a indiqué qu'il est assez tiède à l'idée de défendre Taïwan.

"Taïwan nous a pris notre activité de puces électroniques. Je veux dire, à quel point sommes-nous stupides ? Ils ont pris toute notre activité de puces électroniques, ils sont immensément riches".

Il semble vouloir que Taïwan paye pour être protégé par les États-Unis.

Ukraine

Les membres de l'UE semblent se préparer à un retour de Trump à la Maison Blanche, en augmentant les dépenses de défense.

Dan Caldwell, conseiller politique, estime qu'il est dans l'intêret de l'Europe d'apprendre à se défendre sans les États-Unis, en partant du principe que les États-Unis ont des priorités de sécurité nationale plus urgentes.

TikTok

À propos de TikTok, Trump estime qu'interdire l'application Chinoise profiterait à META et Mark Zuckerberg, qu'il n'a pas vraiment envie de récompenser.

"Maintenant que j'y pense, je suis pour TikTok, il faut de la concurrence".

Pour rappel, Facebook l’avait banni indéfiniment suite à l'envahissement du Capitol.